vendredi 5 avril 2013

Préparation du carnaval de Toulouse du 5 avril 2013

RIO
Quand le carnaval bat sont plein à Rio, le blog se met dans un profond sommeil...
Sur quelques jours, c'est la fête! Et au fur et à mesure, trouver les mots devient de plus en plus difficile. Tout le monde participe au carnaval : petits et grands. Dans le sambodrome, tout est toujours aussi magnifique!

Dans la rue, nombre de gens se retrouvent avec un petit déguisement : par exemple, avec les oreilles d'un quelconque animal sur la tête. Ce qui fait que je n'ai pas résisté à acheter un petit zigouigoui pour me fondre dans le foule.

TOULOUSE
De retour en France, c'est difficile d'oublier toute cette aventure. On a envie de ramener le soleil, la chaleur humaine et de partager toutes les belles choses qui font que le carnaval est une réussite.

 
Début du projet : l'emplacement

Alors, nous nous sommes lancés dans la construction d'un char à Blocodaqui! Au départ, il s'agissait de faire un petit char simple, presque symbolique. Mais en cours de route, Thomas et Julie ont motivé tout le monde pour faire un char digne de ce nom. Leur enthousiasme nous laisse sans voix... C'est ouaaaaaoooohh!




Thomas et Julie en pleine action


Thomas s'est donc lancé dans la conception d'un char porté par 3 vélos et qui portera notre mascotte : le Toucan! Il a dirigé et conçu le projet de A à Z. Julie, quand à elle, toujours fidèle au poste, a dirigé la réalisation artistique des travaux de A à Z.

Pas facile tout ça, sachant qu'on partait de rien... Je parle du point de vue connaissances en réalisation de chars. On partait d'une forte motivation pour la préparation du carnaval de Toulouse!!!

  Et au final ça donne ça :

Premier essai

 
Le toucan est prêt à prendre son envol
Conception du sac pour chaque sambiste

VENEZ NOUS VOIR!!!! VENEZ DÉGUISÉS!!! VENEZ VOUS AMUSER!!
Le carnaval de Toulouse, c'est tout un programme, avec 26 chars!!!.....



 
 




  

vendredi 22 février 2013

Les moyens de transport à Rio

Rio est une très grande ville. Les distances peuvent être vite très longues. Toujours est-il qu'à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, il est toujours possible de trouver assez facilement un moyen de transport.

 

A pied

Il faut aller à pied pour admirer certains trottoirs de Rio.


Ça tombe bien, ici on marche beaucoup, il vaut mieux avoir de bonnes chaussures. Les trottoirs ondulés de Copacabana sont bien connus des touristes, ils sont sur tous les souvenirs. Nous n'en parlerons même pas ici (euh!?!). Hum, passons.
Il faut savoir que suivant les quartiers, les dessins peuvent varier et surprendre le piéton. On regarde forcément où on met les pieds quand on marche : alors c'est agréable de "trotter" sur une décoration originale. Ça fait passer le temps...

 Sur le trottoir qui longe la quadra de l'école de samba Vila Isabel, le piéton arpente un trottoir musical avec des notes de musique qui s'étendent sur plusieurs dizaines de mètres. On peut s'amuser à lire les notes en marchant (si on va dans le bon sens). Mais un vendeur de friandises peut s'installer au-dessus de certaines notes, ce qui coupe court à la lecture. C'est un exercice qui peut être drôle, mais ça perturbe forcément la marche.


 Rio est une ville aux mille contrastes. On peut trouver tout et son contraire, comme ce paysage désolant près duquel nous sommes passés dans le fameux quartier de Lapa à une heure avancée de la nuit après le passage des fêtards. Il n'y a pas d'illustration de ce désastre. Personne n'a envie d'en garder un souvenir.

Ici, on jette facilement tout et n'importe quoi par terre. Et quand tu vois quelqu'un faire l'effort de jeter quelque chose dans une poubelle, ça fait vraiment plaisir... C'est vrai qu'il y a toujours quelqu'un qui va récolter les canettes ou nettoyer les rues, mais quand même! Un jour j'ai montré mon étonnement à ce sujet : mon interlocuteur n'a rien trouvé de mieux que de me faire une démo en se débarrassant illico de sa canette vide par terre pour me montrer qu'elle allait être ramassée dans la minute. Mais bon, pari perdu, le groupe a bougé et je n'ai pas vu la suite de la démo...

 

A vélo

Pas encore testé : il va falloir revenir! :o)
Les vélos en libre service se nomment 'Bike Rio', l'équivalent du 'Vélib' parisien ou du 'Vélo Toulouse' en version carioca. Il y a des pistes cyclables le long de la plage : donc c'est tout plat! Par contre, je ne me hasarderai pas à faire du vélo sur la route, c'est beaucoup trop dangereux!

 

En bus

Il y a d'innombrables lignes de bus à Rio. Il est possible d'aller très loin, et assez rapidement en prenant un ou deux bus. Assez rapidement parce que certains chauffeurs conduisent comme de vrais pilotes de course! C'est un peu moins vrai maintenant qu'il y a quelques années, mais ici on comprend très vite à quoi servent les mains courantes...
Dans la plupart des bus, il y a un receveur à qui on donne la monnaie. Oublie les tickets. Une fois la porte fermée, il vaut mieux s'accrocher. Et pourtant, plus on est secoué, mieux on dort dans un bus. On berce bien les bébés pour les calmer et les faire dormir, n'est-ce pas? C'est à se demander si les bus de Rio n'ont pas le même effet soporifique. En tout cas, des copains ont raté leur arrêt parce qu'ils dormaient profondément sur le trajet du retour...

En van

Les vans sont des mini-bus d'une quinzaine de places. Ils ont les mêmes numéros et les mêmes trajets que les bus officiels. En général ils sont un peu plus chers, mais très pratiques la nuit quand les bus se font plus rares.
Ça peut être assez folklorique de prendre le van:
- Une fois tu peux te retrouver avec des jeunes qui ont fait la fête et qui chantent en chœur et à tue-tête sur le trajet : c'est assez joli et inattendu.
- Une autre fois, tu peux te retrouver avec un chauffeur ultra-lent qui guette le moindre sursaut d'un client potentiel à chaque coin de rue, le tout animé par une musique romantique étrangement assortie au chauffeur. Déjà peu énergisante, la musique avait l'air ralentie par rapport à sa version originale.
- Tu peux aussi te retrouver avec un van qui a "automatisé" sa porte coulissante d'une drôle de manière. La porte étant ouverte, le chauffeur accélère puis ralentit en douceur sans s'arrêter, avec une dextérité telle que la porte avait l'air de se fermer automatiquement. Ça fonctionnait de la même manière à tous les coups, et cela nous amusait bien à chaque arrêt! Il nous en faut peu...
- Il y a aussi les vans qui ont un humour approximatif, comme celui qui se sert du haut parleur du van pour diffuser un enregistrement de gens qui hurlent et qui rigolent en guise de klaxon pour faire peur aux piétons (les vans ont en général un message pré-enregistré qu'ils diffusent sur un haut parleur à chaque fois qu'ils croisent les gens).

En métro

Dans le métro, pas de receveur comme dans les bus. C'est normal. N'oublie pas ton ticket!

Pour les férus de batucada que nous sommes, cette affiche a fait TILT!

Dans les rames du métro, comme partout, la clim est présente même quand il pleut ou qu'il ne fait que 25°. 

Dans les rames neuves ultra-modernes, la communication entre les rames est tellement large qu'on peut voir à perte de vue, enfin, seulement jusqu'à la dernière rame. Et plus la peine de se tordre le cou pour lire la carte : les stations sont affichées avec des petits points lumineux. Il y a même une petite flêche pour indiquer le sens de circulation. La classe!

En taxi

Les taxis sont très faciles à reconnaitre! Ceux de Rio sont jaunes avec un trait bleu. Il y en a partout. Pour en prendre un, il suffit de lever le bras, presque comme dans les films. Rares sont les endroits où il faut attendre longtemps pour en trouver un, même en pleine nuit.

En train

C'est un peu l'équivalent du RER parisien. Les trains parcourent de longues distances et les fréquences sont impressionnantes. Nous n'avons jamais attendu un train plus d'une dizaine de minutes.

Dans le train il y a une multitude de vendeurs à la sauvette. Tu peux faire ton marché tout en restant assis : de quoi grignoter (chips, chocolat, glaces, ...), des boissons (de l'eau, de la bière, des sodas...), divers objets (DVD, porte-clés, peluches ...).


Comme pour le métro, tu peux tomber sur des wagons tout neufs ultra-modernes, comme sur de vieux wagons tout en alu qui font tcha-tchack djum-djum et qui te secouent dans tous les sens. T'as l'impression d'être dans un film quelques années en arrière mais ça a son charme. Et pourtant, curieusement ce n'est pas un coin à touristes.

mercredi 6 février 2013

Au contact des brésiliens

Allons au contact des brésiliens, et particulièrement au contact des cariocas (habitants de Rio), parce que c'est là que nous sommes.



Avant tout, il est important de souligner qu'il n'y a aucune généralisation à en tirer. Comme partout, tout dépend de l'endroit où tu vas et des gens que tu croises ici et là. Il s'agit tout simplement d'un récit parmi tant d'autres... D'autant plus qu'ici, je dis souvent qu'on peut toujours trouver tout et son contraire. L'utilisation de la première personne du singulier sera donc de mise. Ouaip!
Voyager permet d'aller à la rencontre d'autres cultures, d'autres façons d'être, d'autres façons d'aborder la vie. :o) Bon, je ne vais pas me lancer dans des études compliquées, je vais juste me contenter de partager certains moments.

Présenter ses amis ou ses connaissances semble important et très courant ici. Seulement, il faut connaitre une personne un minimum avant qu'elle ne te présente à quelqu'un. Il ne s'agit donc pas en principe de présentations à la sauvette du style "Ah, tiens, truc je te présente machin" et puis plus rien. Non, non, quand j'ai recroisé des personnes qui m'ont été présentées une semaine avant, elles avaient l'air contentes de me revoir. Certaines d'entre elles m'ont fait de vraies accolades comme si on se connaissait depuis très longtemps et qu'on ne s'était pas vus depuis des années! On s'y habitue vite, il n'y a pas à dire, ils peuvent être très chaleureux : c'est leur façon d'être.  Ceci dit, je navigue dans les fêtes et les écoles de samba. Je ne sais pas s'ils réagissent de la même façon au boulot! Ha!ha!ha!
En tout cas, on dit souvent : "les amis de mes amis sont mes amis", ici c'est tout à fait perceptible.

Il y a aussi les gens que tu croises et avec qui tu peux tchatcher d'un sujet ou d'un autre. Il suffit de lancer la conversation et c'est parti. Bon, conversation c'est peut-être un bien grand mot, mais c'est assez facile de discuter un brin avec quelqu'un sans maitriser toutes les subtilités de la langue. J'ai déjà tchatché avec les voisines de palier. Alors que cela ne fait guère que 3 semaines que je suis là. Elles connaissent le propriétaire et l'appellent par son prénom, c'est d'usage.


Ceci dit, comme je le disais précédemment, on peut trouver tout et son contraire. Il y a des gens que tu n'as pas envie d'approcher de moins d'un mètre, tellement il ont un regard trop méchant (en même temps, ils ne sont pas vraiment méchants, ils font juste leur travail). Par exemple, quand un agent de sécurité ne veut pas que tu franchisses une barrière, il vaut mieux faire demi-tour sans rien demander d'autre, même pas ton chemin. Par contre, si tu l'as déjà croisé et qu'il te reconnait et qu'il est gentil (ça fait beaucoup!), il te fait carrément la bise à chaque fois, il t'ouvre la barrière et t'aide à repartir en toute sécurité. Bon, d'accord, nous n'en avons connu qu'un comme ça. Et cette année, on ne l'a pas croisé. En général quand tu demandes ton chemin, si la personne ne peut pas te répondre, elle te confie à quelqu'un d'autre. Il arrive même que la personne t'accompagne jusqu'à ce qu'elle soit certaine que tu retrouves facilement ta route. cela se passe dans une aussi grande ville que Rio! C'est carrément sympa!

Certaines personnes que tu croises (des vendeurs, des restaurateurs ou autres) peuvent te reconnaitre d'une année sur l'autre! et demandent gentiment de tes nouvelles. Et pourtant, encore une fois, Rio est une très grande ville. Le plus fort, c'est que cette année, un vendeur d'instruments nous a reconnus et nous a rappelé la taille de ce que nous lui avons acheté l'année précédente, alors que nous avions nous-mêmes un doute sur la question.

Tout ça pour dire qu'on nous explique bien les choses depuis qu'on est tout petit : il y a des méchants et des  gentils. Après, il faut se débrouiller pour tomber toujours sur les gentils. Sinon on se croirait en plein cauchemar, non?

C'est cooooool!! Les brésiliens que nous croisons sont des gens plutôt attachants! Et c'est l'une des principales raisons qui fait de ce voyage est un beau voyage!

La vidéo qui suit montre une roda de samba dans une paillote en bord de plage. Il y avait là un groupe d'amis, des amis des amis, des nièces d'amis... Tout le monde se connaissait : on entend tchatcher et rire, sur un fond de bonne musique... Soirée très sympa! Au point qu'on oublie vite les méchants! :o)












mercredi 30 janvier 2013

Comment les enfants apprennent à jouer ?


Au fil du temps, nous faisons toujours plus ou moins la même chose : aller voir les baterias des différentes écoles, rencontrer avec plaisir les sambistes d'ici et d'ailleurs...
Mais la cadence devient plus intense! Et nos horaires deviennent de plus en plus décalés. Ils l'étaient déjà mais maintenant ça devient indescriptible :o) Ce qui explique les retards dans la tenue du blog. Hum, franchement ce n'est pas sérieux!

Vendredi dernier, nous sommes restés jusqu'à 4h du matin à jouer dans la quadra de Portela. Le temps passe vite, très vite dans ces conditions. C'est assez surprenant d'aller dormir quand le jour se lève et de ne pas sentir la fatigue. Heureusement qu'on peut déjeuner à toute heure (aujourd'hui à 20h par exemple).

Même les enfants sont encore debout très tard et jouent avec les grands
Quand les enfants jouent avec les grands à certains moments. ils sont respectés et jamais écartés. Lorsqu'ils prennent l'initiative d'essayer un instrument, personne n'a l'idée de leur ôter la baguette ou la batte des mains. Voyons le résultat de cette brésilienne pédagogie dans la vidéo qui suit : le surdo sur lequel joue ce petit est beaucoup trop grand pour lui. Mais il joue déjà comme un grand!








dimanche 27 janvier 2013

Répétition de rue - Tijuca

L'école de Tijuca est la championne du carnaval 2012.

La bateria pura cadência porte bien son nom. Dès les premières notes, la surprise est garantie. La batterie de percussions a un gros son! Mais quand elle commence à jouer, elle est étonnante de légèreté et de finesse. On se laisse tout simplement transporter...

C'est sérieux la répétition de rue : il fallait avoir le T-shirt de l'année 2013 pour rester dans les rangs. Pour rappel, le T-shirt est le ticket d'entrée qui permet de participer aux répétitions techniques au sambodrome. Chaque section (nommée aile) a un T-shirt différent. La bateria est une des sections du défilé. Les personnes des autres ailes qui n'avaient pas leur T-shirt devaient rejoindre la fin du défilé.

Comme d'habitude, nous sommes scotchés à la batterie. Et nous y rencontrons toujours des sambistes du monde entier. C'est sympa!

Et pour une fois, je ne trouve ni les mots, ni les photos ni les vidéos pour illustrer l'ambiance de cette soirée. Encore une fois, super! La bateria de Tijuca nous met plein d'étoiles dans les yeux! Et nous laisse sans voix...


vendredi 25 janvier 2013

Répétition dans la quadra de Portela

Porteeeeeela! lalalalalalalaaaaaala!

C'est un honneur d'être invitée à jouer par le mestre lui-même! La répétition est physique, c'est sportif! Mais encore une fois, quand on est dans une bonne batterie de samba, adieu tous les tracas et tous les bobos... On oublie tout! Sauf les phrases qu'il faut jouer :o)

On répète, on répète, on répète sans relâche la même chose... La chanson de l'année tourne en boucle toute la soirée et les rythmistes du cœur de batterie se relaient sur les différents instruments. Et là on comprend comment ils arrivent à jouer si bien et si détendus alors que l'arrangement des tamborims est super technique à Portela! A la longue, le plaisir vient petit à petit après plusieurs heures d'intense labeur. 

Quand on a soif, on ne prend pas de pause pour se désaltérer. Nan, nan, nan! Quelqu'un passe de temps en temps dans les rangs pour donner à boire aux rythmistes. L'ambiance est studieuse et très sérieuse sur certains passages mais très festive et très décontractée à certains moments. Quoiqu'il en soit, il vaut tout de même mieux ne pas se faire remarquer par les directeurs. Mine de rien ils voient absolument tout.

Il y en a qui sont plus détendus que d'autres :o)

Quadra d'Estacio de Sa - Rencontre avec les sambistes

L'école d'Estacio de Sa fait partie du groupe d'accès (groupe A). Les écoles du groupe d'accès concourent pour "monter" dans le groupe especial (composé de 12 écoles cette année). Le carnaval de Rio, tel qu'on le connait en tant que touriste, est avant tout un concours avant d'être un show. Le groupe especial regroupe les meilleures écoles du défilé de l'année précédente. Après le groupe A, il y a les groupes B, C et D. Les brésiliens avec lesquels nous avons discuté ce soir-là nous ont dit en plaisantant qu'une école qui sort du groupe D est une école qui n'existe plus. Cela les a bien fait marrer! :o) Et par ricochet, cela nous a bien fait marrer aussi!

C'est que cette année, il y a eu un sacré changement au niveau de la gestion du groupe d'accès : les anciens groupes A et B ont été regroupés dans le groupe A. Autant dire que la compétition va être rude et intéressante. L'ancien groupe C est devenu le groupe B et ainsi de suite. Du coup, il y a beaucoup de monde dans l'actuel groupe A, et il y a plusieurs écoles (3?) qui vont descendre dans le groupe B et une seule qui va monter dans le groupe especial. Qui va monter? Tout cela devient un sujet d'échanges à n'en plus finir. A vos pronostics!...

Le carnaval de Rio est un concours, mais en même temps les écoles s'invitent entre elles et se connaissent. Chaque carioca (habitant de Rio) a souvent une école de cœur, mais quand une école a des difficultés particulières, tout le monde compatit. Par exemple lors d'un défilé du carnaval, un gros char (avec dessus un gros tigre et son petit) s'était coincé avant la ligne d'arrivée, ce qui risquait de disqualifier l'école de Grande Rio. Ils ont eu l'immense soutien du plublic qui réagissait avec émotion à chacune des manœuvres destinées à décoincer le char. On aurait dit que le public aidait à pousser le char. Le soupir de soulagement du public ainsi que les acclamations qui ont suivi l'arrivée du char à destination sont mémorables...    


Revenons à Estacio : c'est toujours un plaisir d'aller dans la quadra de cette école. Certes, la bateria est super, c'est une "bateria medalha de ouro" (c'est marqué sur tous les T-shirts), mais ce qui est sympa c'est qu'on y rencontre toujours des sambistes de tous les pays. Cette fois-là nous avons rencontré des français que nous ne croisons pas ou très peu en France : cela fait bien plaisir. Après la répétition de l'école, nous avons discuté pendant un bon bout de temps dans le salon d'une sambiste brésilienne... jusqu'à ce que tout le monde soit fatigué. Et une partie de la discussion consistait à savoir combien d'écoles de tel ou tel groupe allaient descendre ou monter.

Quadra d'Estacio de Sa
Les brésiliens adorent tchatcher, et quel que soit le sujet, ils trouvent toujours des choses à dire. Je dirais qu'ils aiment bien deviser. C'est bien agréable quand on arrive à comprendre quelque chose. La langue n'est pas une barrière pour eux. Même si à un moment tu ne comprends rien, ils ne se lassent pas de répéter ou de dire autrement les choses Oh!la!la! On pourrait en écrire tout un roman!
 
Bon, alors Estacio, c'est super sympa. J'aime beaucoup l'ambiance de cette école. C'est l'une des premières écoles de samba de Rio. Il l’appellent le "Berceau du samba". Il y a beaucoup de choses à dire sur cette école dont l'emblème est le lion qui rugit!! et parfois, ils peuvent avoir un char avec un gros lion plus vrai que nature qui rugit et qui montre toutes ses dents! Grouaaaaahr!

Le lion avec ses dents!

Tiens? Pour une fois, les mots illustrent mieux que les photos ou les vidéos. :o)) Ils sont trop forts les brésiliens !

Rrrrrhhhh!


 

jeudi 24 janvier 2013

Répétition technique - Salgueiro : la bateria sort de son box

Toutes les écoles ont généralement deux couleurs qui les caractérisent. 
Salgueiro a pour couleurs le rouge et le blanc. Jusqu'à présent nous avons vu des écoles aux couleurs bleues et blanches : Portela, Beija-Flor et Vila Isabel.

La vidéo qui suit montre la sortie de la bateria du box. C'est quelque chose : il y a plus de 200 personnes qui doivent effectuer un virage à droite pour se retrouver sur la piste. Quand on se retrouve dans la batterie, en fonction de l'endroit où l'on se trouve, il faut soit se tasser et ralentir, soit presque courir. en général il suffit de suivre le flot, il y a des garde fous! :o) Le box est à côté de l'escalier. Le mestre c'est celui qui a un chapeau devant. Il dirige toute la bateria, Les différents directeurs sont là pour relayer ses indications (il ne peut pas être vu de tous malgré le fait qu'il soit grand :o)). Il y a aussi les directeurs de section : la femme en rouge pour les chocalhos.
Dans l'ordre arrivent : les chocalhos, les cuicas et les tamborims. Par la suite arrive le cœur de batterie avec les caixas, surdos et répiques. Il n'y a pas d'ordre prédéfini, tout dépend de l'école ou plutôt du mestre de batterie.


mercredi 23 janvier 2013

Répétition technique de Vila Isabel - Bel enredo!


L'enredo (chant) de Vila est très belle cette année.
Vila Isabel, c'est le nom de l'école de samba, mais aussi le nom du quartier. L'école est arrivée troisième en 2012. C'est la première fois que je vois autant de rythmistes chanter pendant qu'ils jouent.

Explication de vidéo :
Ca existe? On connaissait l'explication de texte mais dans notre cas il s'agit d'une vidéo :o)
Dans la vidéo qui suit, la bateria arrive à la fin. Dans la réalité, pendant qu'une bonne partie de l'école défile, la bateria reste garée dans le box. En regardant bien sur la droite de la vidéo, on aperçoit de temps en temps les mains des directeurs qui s'agitent pour marquer le tempo. La vidéo se termine un peu en queue de poisson, certes, mais ce qui compte c'est de voir et revoir les meilleurs moments.



mardi 22 janvier 2013

Beija-Flor ou le bonheur malgré la pluie battante


Beija-Flor : c'est plutôt joli et poétique comme nom. Beijo pour bisou et Flor pour fleur. C'est le nom donné au colibri : il fait des bisous aux fleurs.

Ce qu'il faut savoir, c'est que : qu'il vente, qu'il pleuve ou qu'il neige ;o), le carnaval a lieu.
Pendant la répétition technique de Beija -Flor, juste après celle de Portela de samedi dernier, il tombait des cordes : beaucoup de cordes. Et pourtant le bonheur était au rendez-vous. La vidéo en dira un peu plus. Ca fait penser à la chanson "I'm singing in the rain!... I'm singing and dancing in the rain lalalala...."


Pour l'instant il ne s'agit que des répétitions! Alors, imaginez le jour J du carnaval, avec les costumes somptueux et colorés, les chars articulés énormes... Avec la créativité débordante des brésiliens.
Sans oublier l'enthousiasme des membres de la communauté qui défilent en chantant avec tout leur cœur, le soutien d'un public qui reprend en chœur les chants des différentes écoles.
Le public danse et chante joyeusement au passage de toutes les écoles! Avec plus ou moins d'intensité en fonction du prestige de l'école et/ou de la beauté du chant de l'année.
Aaarghh, c'est difficile de trouver les mots justes.

Les brésiliens partagent avec nous leur bonheur à travers leur culture, et nous nous laissons très volontiers transporter!

Après la répétition technique de Portela, une dame m'a dit : "Quand on participe au défilé, on oublie tout : même la tristesse".
Et c'est vrai! Même sans défiler, le simple fait d'être spectateur d'une grosse bateria qui dépote peut rendre quelqu'un aussi léger qu'une plume ! Bon, j'exagère un peu. Mais c'est tellement puissant qu'on ne peut pas rester indifférent. Qu'on soit sambiste ou pas!



dimanche 20 janvier 2013

Répétition technique avec Portela au Sambodrome

C'est WAOOOOOOUH!! Pour un sambiste, se retrouver au milieu d'une super-batterie de près de 250 personnes dans un sambodrome plein à craquer, c'est tout simplement magique! Pas évident en même temps parce que l'entrée est hyper-filtrée. Mais alors, avec le T-shirt de la batterie c'est encore mieux!



Le sambodrome, plein comme un œuf

Bateria da Portela! La perche est bien assortie aux couleurs de l'école :o)

Après Portela, c'était au tour de l'école Beija-Flor! Ils arrivent de loin, alors toute l'école est transportée par des bus spéciaux. Ils ont eu une pluie battante à un moment mais cela n'a rien enlevé à leur enthousiasme!
Bateria de Beija-Flor



Et encore après ça, nous sommes allés dans la quadra de Vila Isabel où le bal battait son plein. C'est un bal avec pour orchestre une batterie de samba. Ils accompagnent les chanteurs. Ils font passer tous les enredos (chants) des années précédentes, et aussi les enredos des autres écoles.
Grrrrrr! Dans la quadra de Vila!
Bon, les vidéos ça sera pour une autre fois! Il faut maintenant filer dans la quadra de Portela! ENCORE?!? Hi!hi! Mais oui, aujourd'hui il y a la festa da bateria et c'est sympa de voir et de revoir les gens! Comme Rubens par exemple, qui accompagne régulièrement mestre Nilo quand il vient donner des stages à Blocodaqui.


Après la fête à Portela, il faudra retourner au sambodrome. Ce soir il y a la répétition technique de Salgueiro et de Vila Isabel! Tout un programme!

samedi 19 janvier 2013

Dans la quadra de Portela

Réglage des surdos

Ce vendredi répétition de Portela dans la quadra. Tout le monde s'active. C'est aussi le jour où on donne le pass pour la répétition technique grandeur nature au Sambodrome du lendemain. Le pass en question est un T-shirt! Nous avons obtenu un pass pour enregistrer la batterie!!! Chouette!! :o)

Préparation du plan de batterie

La répétition technique, c'est comme une répétition générale avant le carnaval, mais sans les costumes et les chars. Il y a un monde fou en général. L'entrée est gratuite et il vaut mieux arriver tôt pour être sur de voir quelque chose. Les 3 écoles qui vont défiler sont : Porto da Pedra, Portela et Beija-Flor. Pour Portela, nous serons sur la piste...


 

Pour tenir le coup avec tout ça, il est important de bien manger, et de manger équilibré! n'est ce pas? Et c'est vraiment pratique d'avoir des restos au kilo ouverts à toute heure du jour : Quand on se lève vers midi, on peut déjeuner vers 16h, le temps d'avoir faim après le petit déjeuner. ;o)



Première répétition avec Portela

Le trajet est long pour aller à Madureira : environ une heure de transport. Mais toujours est-il qu'une fois sur place, la magie de la batterie de Portela te transporte. L'école Azul e branco (bleu et blanc) est dans la fièvre de la préparation du carnaval. Ca fait plaisir de voir toute la communauté danser et chanter au son du samba!

Mais ce qui nous fait le plus plaisir, c'est d'être en immersion dans la batterie de Portela. Le son est net et précis! C'est tout simplement génial! Un petit extrait de la soirée ci-dessous. Mais bon, le son est loin de la réalité! C'est vraiment un régal de jouer dans une aussi grande batterie! On se sent tout petit petit...