vendredi 22 février 2013

Les moyens de transport à Rio

Rio est une très grande ville. Les distances peuvent être vite très longues. Toujours est-il qu'à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, il est toujours possible de trouver assez facilement un moyen de transport.

 

A pied

Il faut aller à pied pour admirer certains trottoirs de Rio.


Ça tombe bien, ici on marche beaucoup, il vaut mieux avoir de bonnes chaussures. Les trottoirs ondulés de Copacabana sont bien connus des touristes, ils sont sur tous les souvenirs. Nous n'en parlerons même pas ici (euh!?!). Hum, passons.
Il faut savoir que suivant les quartiers, les dessins peuvent varier et surprendre le piéton. On regarde forcément où on met les pieds quand on marche : alors c'est agréable de "trotter" sur une décoration originale. Ça fait passer le temps...

 Sur le trottoir qui longe la quadra de l'école de samba Vila Isabel, le piéton arpente un trottoir musical avec des notes de musique qui s'étendent sur plusieurs dizaines de mètres. On peut s'amuser à lire les notes en marchant (si on va dans le bon sens). Mais un vendeur de friandises peut s'installer au-dessus de certaines notes, ce qui coupe court à la lecture. C'est un exercice qui peut être drôle, mais ça perturbe forcément la marche.


 Rio est une ville aux mille contrastes. On peut trouver tout et son contraire, comme ce paysage désolant près duquel nous sommes passés dans le fameux quartier de Lapa à une heure avancée de la nuit après le passage des fêtards. Il n'y a pas d'illustration de ce désastre. Personne n'a envie d'en garder un souvenir.

Ici, on jette facilement tout et n'importe quoi par terre. Et quand tu vois quelqu'un faire l'effort de jeter quelque chose dans une poubelle, ça fait vraiment plaisir... C'est vrai qu'il y a toujours quelqu'un qui va récolter les canettes ou nettoyer les rues, mais quand même! Un jour j'ai montré mon étonnement à ce sujet : mon interlocuteur n'a rien trouvé de mieux que de me faire une démo en se débarrassant illico de sa canette vide par terre pour me montrer qu'elle allait être ramassée dans la minute. Mais bon, pari perdu, le groupe a bougé et je n'ai pas vu la suite de la démo...

 

A vélo

Pas encore testé : il va falloir revenir! :o)
Les vélos en libre service se nomment 'Bike Rio', l'équivalent du 'Vélib' parisien ou du 'Vélo Toulouse' en version carioca. Il y a des pistes cyclables le long de la plage : donc c'est tout plat! Par contre, je ne me hasarderai pas à faire du vélo sur la route, c'est beaucoup trop dangereux!

 

En bus

Il y a d'innombrables lignes de bus à Rio. Il est possible d'aller très loin, et assez rapidement en prenant un ou deux bus. Assez rapidement parce que certains chauffeurs conduisent comme de vrais pilotes de course! C'est un peu moins vrai maintenant qu'il y a quelques années, mais ici on comprend très vite à quoi servent les mains courantes...
Dans la plupart des bus, il y a un receveur à qui on donne la monnaie. Oublie les tickets. Une fois la porte fermée, il vaut mieux s'accrocher. Et pourtant, plus on est secoué, mieux on dort dans un bus. On berce bien les bébés pour les calmer et les faire dormir, n'est-ce pas? C'est à se demander si les bus de Rio n'ont pas le même effet soporifique. En tout cas, des copains ont raté leur arrêt parce qu'ils dormaient profondément sur le trajet du retour...

En van

Les vans sont des mini-bus d'une quinzaine de places. Ils ont les mêmes numéros et les mêmes trajets que les bus officiels. En général ils sont un peu plus chers, mais très pratiques la nuit quand les bus se font plus rares.
Ça peut être assez folklorique de prendre le van:
- Une fois tu peux te retrouver avec des jeunes qui ont fait la fête et qui chantent en chœur et à tue-tête sur le trajet : c'est assez joli et inattendu.
- Une autre fois, tu peux te retrouver avec un chauffeur ultra-lent qui guette le moindre sursaut d'un client potentiel à chaque coin de rue, le tout animé par une musique romantique étrangement assortie au chauffeur. Déjà peu énergisante, la musique avait l'air ralentie par rapport à sa version originale.
- Tu peux aussi te retrouver avec un van qui a "automatisé" sa porte coulissante d'une drôle de manière. La porte étant ouverte, le chauffeur accélère puis ralentit en douceur sans s'arrêter, avec une dextérité telle que la porte avait l'air de se fermer automatiquement. Ça fonctionnait de la même manière à tous les coups, et cela nous amusait bien à chaque arrêt! Il nous en faut peu...
- Il y a aussi les vans qui ont un humour approximatif, comme celui qui se sert du haut parleur du van pour diffuser un enregistrement de gens qui hurlent et qui rigolent en guise de klaxon pour faire peur aux piétons (les vans ont en général un message pré-enregistré qu'ils diffusent sur un haut parleur à chaque fois qu'ils croisent les gens).

En métro

Dans le métro, pas de receveur comme dans les bus. C'est normal. N'oublie pas ton ticket!

Pour les férus de batucada que nous sommes, cette affiche a fait TILT!

Dans les rames du métro, comme partout, la clim est présente même quand il pleut ou qu'il ne fait que 25°. 

Dans les rames neuves ultra-modernes, la communication entre les rames est tellement large qu'on peut voir à perte de vue, enfin, seulement jusqu'à la dernière rame. Et plus la peine de se tordre le cou pour lire la carte : les stations sont affichées avec des petits points lumineux. Il y a même une petite flêche pour indiquer le sens de circulation. La classe!

En taxi

Les taxis sont très faciles à reconnaitre! Ceux de Rio sont jaunes avec un trait bleu. Il y en a partout. Pour en prendre un, il suffit de lever le bras, presque comme dans les films. Rares sont les endroits où il faut attendre longtemps pour en trouver un, même en pleine nuit.

En train

C'est un peu l'équivalent du RER parisien. Les trains parcourent de longues distances et les fréquences sont impressionnantes. Nous n'avons jamais attendu un train plus d'une dizaine de minutes.

Dans le train il y a une multitude de vendeurs à la sauvette. Tu peux faire ton marché tout en restant assis : de quoi grignoter (chips, chocolat, glaces, ...), des boissons (de l'eau, de la bière, des sodas...), divers objets (DVD, porte-clés, peluches ...).


Comme pour le métro, tu peux tomber sur des wagons tout neufs ultra-modernes, comme sur de vieux wagons tout en alu qui font tcha-tchack djum-djum et qui te secouent dans tous les sens. T'as l'impression d'être dans un film quelques années en arrière mais ça a son charme. Et pourtant, curieusement ce n'est pas un coin à touristes.

mercredi 6 février 2013

Au contact des brésiliens

Allons au contact des brésiliens, et particulièrement au contact des cariocas (habitants de Rio), parce que c'est là que nous sommes.



Avant tout, il est important de souligner qu'il n'y a aucune généralisation à en tirer. Comme partout, tout dépend de l'endroit où tu vas et des gens que tu croises ici et là. Il s'agit tout simplement d'un récit parmi tant d'autres... D'autant plus qu'ici, je dis souvent qu'on peut toujours trouver tout et son contraire. L'utilisation de la première personne du singulier sera donc de mise. Ouaip!
Voyager permet d'aller à la rencontre d'autres cultures, d'autres façons d'être, d'autres façons d'aborder la vie. :o) Bon, je ne vais pas me lancer dans des études compliquées, je vais juste me contenter de partager certains moments.

Présenter ses amis ou ses connaissances semble important et très courant ici. Seulement, il faut connaitre une personne un minimum avant qu'elle ne te présente à quelqu'un. Il ne s'agit donc pas en principe de présentations à la sauvette du style "Ah, tiens, truc je te présente machin" et puis plus rien. Non, non, quand j'ai recroisé des personnes qui m'ont été présentées une semaine avant, elles avaient l'air contentes de me revoir. Certaines d'entre elles m'ont fait de vraies accolades comme si on se connaissait depuis très longtemps et qu'on ne s'était pas vus depuis des années! On s'y habitue vite, il n'y a pas à dire, ils peuvent être très chaleureux : c'est leur façon d'être.  Ceci dit, je navigue dans les fêtes et les écoles de samba. Je ne sais pas s'ils réagissent de la même façon au boulot! Ha!ha!ha!
En tout cas, on dit souvent : "les amis de mes amis sont mes amis", ici c'est tout à fait perceptible.

Il y a aussi les gens que tu croises et avec qui tu peux tchatcher d'un sujet ou d'un autre. Il suffit de lancer la conversation et c'est parti. Bon, conversation c'est peut-être un bien grand mot, mais c'est assez facile de discuter un brin avec quelqu'un sans maitriser toutes les subtilités de la langue. J'ai déjà tchatché avec les voisines de palier. Alors que cela ne fait guère que 3 semaines que je suis là. Elles connaissent le propriétaire et l'appellent par son prénom, c'est d'usage.


Ceci dit, comme je le disais précédemment, on peut trouver tout et son contraire. Il y a des gens que tu n'as pas envie d'approcher de moins d'un mètre, tellement il ont un regard trop méchant (en même temps, ils ne sont pas vraiment méchants, ils font juste leur travail). Par exemple, quand un agent de sécurité ne veut pas que tu franchisses une barrière, il vaut mieux faire demi-tour sans rien demander d'autre, même pas ton chemin. Par contre, si tu l'as déjà croisé et qu'il te reconnait et qu'il est gentil (ça fait beaucoup!), il te fait carrément la bise à chaque fois, il t'ouvre la barrière et t'aide à repartir en toute sécurité. Bon, d'accord, nous n'en avons connu qu'un comme ça. Et cette année, on ne l'a pas croisé. En général quand tu demandes ton chemin, si la personne ne peut pas te répondre, elle te confie à quelqu'un d'autre. Il arrive même que la personne t'accompagne jusqu'à ce qu'elle soit certaine que tu retrouves facilement ta route. cela se passe dans une aussi grande ville que Rio! C'est carrément sympa!

Certaines personnes que tu croises (des vendeurs, des restaurateurs ou autres) peuvent te reconnaitre d'une année sur l'autre! et demandent gentiment de tes nouvelles. Et pourtant, encore une fois, Rio est une très grande ville. Le plus fort, c'est que cette année, un vendeur d'instruments nous a reconnus et nous a rappelé la taille de ce que nous lui avons acheté l'année précédente, alors que nous avions nous-mêmes un doute sur la question.

Tout ça pour dire qu'on nous explique bien les choses depuis qu'on est tout petit : il y a des méchants et des  gentils. Après, il faut se débrouiller pour tomber toujours sur les gentils. Sinon on se croirait en plein cauchemar, non?

C'est cooooool!! Les brésiliens que nous croisons sont des gens plutôt attachants! Et c'est l'une des principales raisons qui fait de ce voyage est un beau voyage!

La vidéo qui suit montre une roda de samba dans une paillote en bord de plage. Il y avait là un groupe d'amis, des amis des amis, des nièces d'amis... Tout le monde se connaissait : on entend tchatcher et rire, sur un fond de bonne musique... Soirée très sympa! Au point qu'on oublie vite les méchants! :o)