Une magnifique journée à la Cidade do Samba

Enregistrement de Portela pour O'Globo

C'est sympa d'aller voir l'enregistrement de Portela pour la télévision O'Globo à la Cidade do Samba.

A vrai dire, nous sommes arrivés en retard (encore?!?) Mais oui, ça se passe trop tôt, ça se passe à midi ! ;o) L'effervescence de l'endroit vaut le détour !

C'est là que se construisent les chars magnifiques et les somptueux costumes du célèbre carnaval de Rio.

Nous y rencontrons une connaissance qui nous ouvre les portes du barracõe (1) de Portela pour une visite privée. L'entrée est interdite au public.

 Plan de la Cidade do Samba (extrait de http://cidadedosambarj.globo.com/)

Chaque école a son hangar géant.

Visite du barracõe de Portela

 Dès l'entrée du hangar, nos yeux s'émerveillent. Nous naviguons de char en char, avec nos yeux d'enfants. En plus, nous avons droit à toutes les explications sur l'animation des chars et ce qu'ils représentent. Les artistes débordent d'imagination et de talent. C'est trop beau !

L'espace dédié à chaque école comporte 3 étages (et non deux comme évoqué dans un précédent article). Le premier niveau permet de stocker les chars et les matériaux de construction. Ils reste peu de place pour circuler entre ces gigantesques chars. Ils sont articulés, et pas encore achevés, mais déjà magnifiques. Nous avons exceptionnellement eu le droit de visiter le dernier étage, consacré aux costumes. Ces derniers sont aussi gardés secrets jusqu'au jour J. Il se construit ici près de 4000 magnifiques costumes ! C'est un énorme travail.

Des coursives permettent de voir le dessus des chars à partir de chaque étage. Le changement de point de vue est intéressant, étant donné l'immensité des chars. On ne peut pas tout voir d'en bas. Un monte-charge permet d'accéder aux différents étages. Un réfectoire permet de manger sans avoir à quitter le site. Il est aussi possible d'y dormir si nécessaire pendant les dernières semaines qui précèdent le carnaval. Cet immense bâtiment est un véritable lieu de vie.

Évidement, notre premier réflexe était de vouloir dégainer l'appareil photo pour partager ce qu'on voit. Mais ici, il est strictement interdit de prendre des photos ou de filmer. Alors tout ce qui reste de cette fabuleuse visite est cette petite plume qui s'est collée à ma chaussure (que j'ai perdu en dansant par la suite, sniff!).

Souvenir de la visite du barracõe de Portela

J'ai beaucoup photographié, cette petite plume pour essayer de graver toutes ces belles choses que je ne peux pas partager aujourd'hui. Mais pas d'inquiétude, il y aura des photos de vrais photographes le jour du défilé. :o)

Emission de radio en direct

Alors que tout le monde était parti, nous avons trainé par là.
Et nous sommes tombés sur une émission de radio en direct. Plusieurs personnalités du carnaval étaient invitées (dont notamment les chanteurs Nêgo et Alex Ribeiro). Nous avons été enrôlés assez naturellement dans leur émission, c'était assez surprenant. Il y avait du chant (accompagné par une petite batterie de samba), entrecoupé d'interviews, et un peu danse quand ça groovait bien (à faire perdre les plumes qui s'accrochent aux chaussures !...)

Cidade do samba : espace show

Sur les photos ci-dessus remarquez le char, pris à l'entrée d'un barracão, avant et après l'émission de radio. Pendant qu'il y en a qui s'amusent, il y en a qui font avancer les travaux... :o) 

Il peut être très facile de nouer des conversations avec les brésiliens, y compris avec des célébrités. On peut parler de la pluie et du samba, chanter, danser et prendre des photos. Au delà de leur savoir faire, ce qui nous touche chez la plupart des cariocas, c'est leur accueil chaleureux et leur humilité.     
  
C'était une journée mémorable, très agréable et très riche en rencontres humaines. C'est ce qui fait aussi le charme de ce pays. A la fin de l'émission, ils nous ont invité à les rencontrer dans leurs écoles respectives, comme si on se connaissait depuis toujours...

(1) Se dit de l'espace dédié à chaque école. La traduction littérale donnerait : énorme baraque. Et oui, c'est énorme !