vendredi 24 février 2017

Le carnaval va commencer !

Le Blog a du retard, oh la la!

Et pour cause, nous allions jouer avec Portela en moyenne tous les deux jours. C'est intense mais nécessaire, pour que la bateria soit au mieux de sa forme le jour J. En même temps, le jour J c'est lundi ! Jouer est toujours un plaisir, et les occasions de jouer ne manquent pas, entre les répétitions ou les représentations programmées à l'avance, et celles qui ne le sont pas.
Parmi les répétitions programmées, la répétition technique au sambodrome est la plus importante. Sinon il y a les répétitions à la quadra le mercredi, les répétitions sous forme de shows le vendredi (payantes pour le public), et les répétitions de rue le dimanche.

C'est la fin de la dernière répétition de rue - On amène les instruments au camion
On ne joue peut-être pas assez, alors quand on ne répète pas, on aime bien jouer dans les blocos de rue. Ceux qui jouent dans les grandes écoles y vont pour se divertir. Tout le monde s'amuse ! Au départ on y est invité par quelqu'un, et de fil en aiguille on se retrouve invités dans divers blocos. L'agenda se remplit très rapidement, vu que tout se passe sur un temps limité.

Sinon, ça y est, nous avons nos costumes pour le défilé de Portela ! :o) Il est interdit d'en divulguer la moindre photo, il faudra patienter jusqu'à lundi pour voir à quoi ça ressemble.

Avoir le costume pour défiler n'est pas une finalité. Il faut maintenant rester en forme pour donner le meilleur lundi. C'est vraiment comme un sport !
Dans le bar à jus, j'ai essayé tout à l'heure un jus nommé "anti-gripal". Un peu l'équivalent d'un grog mais froid. Il y avait dedans : de l'orange, du citron vert, de l’acérola, de la carotte, du gingembre, un peu de guarana ... je crois n'avoir rien oublié. Toujours est-il que maintenant j'ai vraiment la Pêche ! et la Patate ! ;o)    

Portela est une école constamment à la pointe de la technologie. C'est ici que j'ai vu voler un drone pour la première fois il y a quelques années déjà. Ce drone avait la forme d'un aigle, l'emblème de l'école. Dans la quadra, l'aigle est omniprésent.
 

 A l'extérieur de la quadra


L'aigle à l'intérieur de la quadra   

L'aigle à l'intérieur de la quadra vu de dessous

L'aigle à l'intérieur de la quadra lumière éteinte




Et aujourd'hui, j'ai envie de partager cette vidéo surprenante, visible sur la page Facebook de Portela. Avec la souris, il est possible de changer son angle de vue jusqu'à 360° dans cette vidéo. A essayer !

Lien vers une vidéo de Portela (page Fb)

mardi 14 février 2017

Sambaaa ! Ah quand même ?

On ne peut pas parler de Rio sans parler de samba !

Et d'ailleurs, c'est ce qui nous amène ici chaque année. Nous ne sommes pas seuls au monde : nous retrouvons avec plaisir nos amis sambistes de tous les horizons : français, européens, américains, japonais ... pour la plupart, des habitués comme nous.
Le lendemain de notre arrivée, nous avons pu filmer la bateria. Les répétitions sont publiques. C'est toujours un plaisir de se retrouver au milieu de cette belle énergie !   



Jouer du samba dans une école comme Portela s'apparente à un sport. Sauf qu'on ne parle pas d'entrainement mais de répétition : ensaio en portugais. Un soir de répétition on transpirait à grosses gouttes en jouant alors qu'il ne faisait que 27°C. Il est important de s'échauffer pour tenir le coup : il faut jouer près de deux heures sans s'arrêter (sauf pour boire un verre d'eau) à un rythme soutenu qui ne faiblit jamais ! Petit à petit les muscles se réveillent ...
²L’image contient peut-être : 6 personnes, personnes souriantes, personnes debout
Photo réalisée par Paulo Henrique Souza (Fb)










Depuis notre arrivée, les répétitions se sont enchainées quasiment tous les jours jusqu'à la répétition technique du 12 février dans le fameux sambodrome. La répétition technique est une répétition générale de toute l'école : toute la communauté, la bateria, les passistas (meilleurs danseurs de l'école), les bahianaises, les couples porte-drapeaux... se retrouvent comme si c'était le jour J mais sans les costumes et sans les chars imposants. Pour entrer dans le défilé il faut se vêtir d'un T-shirt spécialement imprimé pour l'occasion et une base blanche comme "costume". Les gradins sont ouverts gratuitement au public pendant les répétitions techniques. Pas de T-shirt, pas de répétition !


  Préparation des instruments pour l'ensaio tecnico

Le nombre d'instruments est impressionnant. On ne peut pas s'empêcher de compter les surdos (les plus gros instruments qui constituent les basses dans une bateria). Il y a trois tailles différentes, donc trois sons différents. J'ai compté environ 15 surdos de 24 pouces, 13 de 20 pouces et 18 de 18 pouces. 
Tout le monde s'agite tout d'un coup ! Et pour cause, la sirène qui annonce habituellement le début du défilé retentit alors que ce qui nous est nécessaire pour défiler, instrument, sangle et baguettes, n'a pas encore été distribué. Ici je suis toujours impressionnée par la rapidité de mise en place : on a commencé à 20h30, sachant qu'à 20h la bateria de plus de 200 personnes était loin d'être prête. C'est pourtant toujours la bateria qui entre en premier.
Entrée de la bateria de Portela dans le sambodrome
La photo est floue, mais elle retrace fidèlement les conditions de la prise de vue : j'ai juste eu le temps de sortir rapidement l'appareil photo, d'appuyer sur le bouton et de le ranger, profitant que la bateria s'arrête de jouer pour recevoir les encouragements de mestre Nilo.


Ah, tiens ? J'ai trouvé une vidéo pour illustrer le moment où j'ai pris cette photo. La bateria va faire un show en se dirigeant vers la ligne de départ. Le jour J, l'école n'est notée qu'à partir du moment où elle franchit cette ligne, donc jusque là tout va bien. Le son est un peu saturé sur cette vidéo, mais encore une fois, ce qui nous intéresse ici c'est l'ambiance et l'énorme énergie dégagée par cette bateria. Youhooo !
Lien vers la vidéo de Portela (Fb)

Mamma Mia ! Quel son ! Quelle précision ! La foule est souvent en délire quand une bateria ouvre le défilé. C'est toujours magique de se retrouver au milieu de la bateria de Portela !
Il faut aussi se concentrer au maximum pour ne pas faire d'erreurs. Les directeurs (en T-shirt beige) circulent et ne cessent pas d'écouter et de donner des directives.
L'ambiance est aussi sérieuse que joyeuse. Le fait d'avoir bien répété rend confiant, mais il faut toujours rester attentif. Quand la partie officielle du défilé commence, on se laisse porter par le chant et par le son de la bateria, si bien que les quelques 80 minutes passent très vite ! 
A la fin du défilé, on se relâche ! Et la petite séance photo est toujours bienvenue !



vendredi 10 février 2017

Tourisme de nuit au pied du pain de sucre : praia vermelha



Arrivée de nuit au pied du pain de sucre

Avant d'arriver au pied du pain de sucre, nous descendons du bus n°107 au niveau du yacht club. C'est sans doute pour cette raison que les trottoirs sont décorés de cette façon :



Nous avons une certitude : la mer ne doit pas être bien loin ! Nous arrivons au pied du téléphérique, mais pas pour suivre les chemins touristiques classiques ! Tout est illuminé mais c'est fermé la nuit.


Et quand on lève la tête on ne voit pas grand chose de l'imposant Sugarloaf. On distingue tout juste les deux petites lumières sur les deux sommets. Le deuxième sommet a l'air plus bas, c'est parce qu'il est loin.

Pendant qu'on admire le paysage nocturne, le doux son de la musique nous guide vers la praia vermelha. Parfois, on y croise des sambistes qui se passent le mot.


La praia vermelha

Comme tous les lundis, il y a des artistes qui chantent sur la plage au pied du pain de sucre (Movimento Artístico da Praia Vermelha). Cet endroit est connu sous le nom de praia vermelha (plage rouge), ainsi nommée car le sable devient rougeâtre en raison de la réflexion de la lumière sur les cristaux rouges et roses du sol au coucher du soleil.

L'ambiance est assez particulière, plutôt romantique et bien tranquille, loin des tumultes de la ville et des écoles de samba. Ici on se détend, en écoutant de la bonne musique avec le bruit des vagues en fond sonore. Par moment, des danseurs peuvent se manifester avec bon cœur. Les enfants se baignent, pendant que des cannes à pêche sont jetées au gré des vagues ici et là. Des couples se promènent, quelques rares vendeurs à la sauvette tentent leur chance. Il y en a aussi qui travaillent : des employés municipaux vident les poubelles, quelques taxis attendent les clients potentiels... Ces scènes pourraient bien ressembler à des scènes de jour,... mais il déjà est plus de 22h.
Plutôt que de rester assise, je flâne. Par curiosité, mes pas me mènent vers une petite maison colorée accrochée à un talus.
On peut lire dessus :"Lire fait du bien". Je ne me fais pas prier. Je lis ce qui est écrit sur le côté. Il s'agit d'une boîte qui permet d'échanger des livres. Tu peux prendre un livre que tu aimes, et laisser un livre que tu ne veux plus.
A défaut d'avoir un livre à laisser, j'en emprunte un à lire sur place. C'est bien agréable de lire quelques pages, surtout avec l'ambiance particulière du lieu. Pour profiter des plaisirs simples, il faut savoir les remarquer. Et c'est bien vrai : lire fait du bien.

 Mais tout cela s'est passé lundi et on est vendredi ! A suivre ...

lundi 6 février 2017

C'est parti pour de nouvelles aventures !

Ça y est ! Nous sommes de nouveau à Rio !

Samedi dans le métro, on se croyait déjà au carnaval : il y avait des cheveux colorés : en bleu, en rose ou en violet, des maquillages brillants, mais aussi du chahut et un air de fête ...

Les aventures se succèdent mais ne se ressemblent pas. Dans cette ville, plus on prend de la hauteur, plus on a une chance d'avoir une vue magnifique sur la mer, le pain de sucre ou le Christ rédempteur. Petit exemple :



Bon d'accord, j'ai enlevé les immeubles et les maisons autour pour ne garder que la verdure, mais quand même ! Et bon, la verdure correspond au jardin du musée de la république qu'on peut visiter virtuellement.

Un peu de samba quand même ?
C'est toujours un plaisir de voir et d'entendre les brésiliens jouer ! Alors, c'est bien de partager et c'est bien aussi d'être en mode spectateur. Admirons donc le directeur de la section chocalho (en rouge dans la vidéo ci-dessous) de l'école de Salgueiro, quatrième au classement cette année ! Enjoy !