samedi 22 février 2014

Beija Flor ou le bonheur malgré la puie 2

Répétition technique de Beija Flor au sambodrome... sous la pluie

Il ne pleut pas souvent, mais quand il pleut, il pleut !
L'année dernière, un article du blog présentait une répétition de Beija Flor malgré la pluie ... cette année c'est la même chose. Mais l'énergie pour défendre les couleurs de l'école dans la joie est toujours là, ça fait plaisir à voir malgré la pluie qui mouille !



Il n'a pas plu pendant tout le mois de janvier, semble-t-il, et juste au moment de la répétition technique  de Beija Flor au sambodrome, il se met à bien pleuvoir. Et depuis, il ne pleut plus ... Du moins pour l'instant. 

Ça s'est passé dimanche dernier. Déjà? Et depuis le temps s'est rafraichi, il fait moins de 30°. Excusez la qualité de la vidéo ; il faut voir le bonheur à travers les petits soucis techniques et aussi entre les gouttes! Pour tout les participants, il s'agit de chanter, chanter, chanter ... danser, danser, danser et jouer, jouer, jouer dans la batterie sans relâche pour bien préparer le carnaval !  Une vraie passion ...

Ici les répétitions techniques s'enchainent. Elles peuvent se faire dans la quadra de l'école, dans une rue proche de celle-ci ou dans le sambodrome.











mardi 18 février 2014

Ensaio técnico ou Répétition technique, kesako?


Ah oui, Ensaio técnico kesako ?
Ensaio técnico désigne une répétition grandeur nature qui s’apparente à une répétition générale avant LE carnaval. Les écoles des deux groupes de tête (Grupo Especial et Grupo de Acesso) qui vont défiler dans le sambodrome pendant le carnaval ont droit à une répétition technique.
Chaque école défile dans la même configuration que pour le carnaval mais sans les énormes chars et sans les vrais costumes. Le public peut être très présent, en fonction de la notoriété de l'école qui répète. L'entrée est toujours gratuite.

Ça se passe où ?
Les répétitions techniques se déroulent dans le fameux sambodrome (sambódromo) sur la piste (pista). Le sambodrome est en réalité une rue très large, bordée d'énormes gradins, à partir desquels il est aisé de voir l'ensemble du défilé. La rue fait environ 800m de long et se termine par ce qu'on appelle l'Apothéose, dont l'arche a été conçue par le célèbre architecte Oscar Niemeyer.

La rue du sambodrome s'appelle rua Marques de Sapucaí. C'est pour cette raison que le sambodrome est plus communément appelé Sapucaí par les cariocas [1]. Ils l'appelent aussi passarela dans les chansons. Ah oui, ils chantent beaucoup ici !


Qui peut défiler pendant les répétitions techniques ?

Avant chaque évènement, le sambodrome devient un espace complètement clos, gardé par des agents de sécurité très sérieux. Ils ne laissent entrer sur la piste que les personnes dont l'école défile (plus de 2000 personnes) ou les journalistes. Il est inutile d'essayer de les amadouer, ils ne laissent entrer que les personnes autorisées. Et ce, même si on a très envie d'aller voir de plus près!

Alors comment font-ils pour faire entrer plus de 2000 personnes (par école!) comme ça sans trop se fatiguer et dans un temps limité ?!
Eh bien, avant la répétition technique, chaque école distribue des T-shirts imprimés uniquement pour cette occasion. Chaque section a un T-shirt différent mais en général tous les T-shirts sont aux couleurs de l'école. Le T-shirt devient un badge géant bien visible.
Dans le cas de la batterie (bateria) [2], personne n'est vraiment sûr de défiler avant d'avoir son costume entre les mains. Avoir le T-shirt de la répétition technique indique qu'il y aura peut-être une chance de défiler.
Youpiiii! Ensaio técnico de Portela - Sapucaí 15/02
Comme quoi, porter un T-shirt peut parfois rendre quelqu'un heureux!? En même temps, c'est le T-shirt de la bateria de Portela. Une bateria exemplaire, pleine d'énergie et d'humilité, à l'image de son mestre [3].
 
Ça se passe quand les répétitions techniques ? 
Dans les deux ou trois mois précédant le carnaval, la LIESA (Ligue Indépendante des Ecoles de Samba) diffuse le programme des répétitions techniques. Elles ont lieu tous les samedis et dimanches soirs, pendant le mois et demi qui précède le carnaval au rythme de 2 à 3 écoles par session. Le gagnant de l'année précédente est toujours le dernier à répéter, et en plus, il a droit à un essai son et lumières. On a toujours l'impression d'être en plein jour pendant les répétitions techniques, c'est impressionnant.


L'effervescence du carnaval est déjà palpable, les chants résonnent, le bonheur se lit sur les visages et les sourires sont sur les lèvres. Euh, sauf en ce qui concerne les responsables et les agents de sécurité qui ne rigolent pas tant que ça! Sauf aussi peut-être pendant les moments qui demandent une plus grande concentration (le cas de la photo ci-dessus!).

Pour en savoir plus ou pour voir d'autres photos, vous pouvez aller sur le menu Ensaios na Sapucaí du site http://www.ocarnavalcarioca.com.br

 [1] Carioca : originaire de Rio de Janeiro. En général, ce mot s'applique aux personnes mais il peut aussi être étendu à la musique par exemple
[2] Bateria : véritable orchestre de percussions avec des performances qui vous laissent sans voix. Rien que ça!
[3] Mestre : équivalent du chef d'orchestre pour la bateria

dimanche 16 février 2014

Arrivée à Rio !

Pourquoi Rio ?


Cela fait quelques années que nous venons ici à Rio pendant la période de préparation du carnaval. Et chaque année, je me demande bien pourquoi nous venons toujours ici! Et chaque année je trouve une réponse en arrivant mais je l'oublie aussitôt... Tout cela pour dire que ce n'est pas bien important !  

Pourquoi ce blog ? Justement pour partager ce que nous vivons ici, pour partager notre passion et nos émotions, avec des mots, des photos et des vidéos.  

Résumé de la semaine

Mine de rien, cela fait déjà au moins une semaine que nous sommes là. La ville est en pleine évolution, tout le monde a en tête la préparation de la coupe du monde.  Il y a beaucoup de rues qui ont été refaites et la ville est plus propre en général, ça fait vraiment plaisir à voir. Et ce n'est pas fini, il y a aussi la préparation des JO pour 2016 ...  

Depuis notre arrivée, nous avons déjà vu quelques écoles jouer : Portela (bien sûr [1]), Tijuca, União da Ilha, Imperatriz, Salgueiro, Mangueira, Mocidade et São Clemente.

Ces noms ne vous disent peut-être rien ? Il faut savoir que les meilleures écoles de samba sont classées chaque année à l'issue du défilé du carnaval qu'on voit à la télé. Et les écoles citées plus haut font toutes partie des 12 meilleures de 2013 : la crème en quelque sorte. La bateria de samba est une partie importante, elle contribue largement à l'identité de l'école.

Les écoles sont éparpillées dans Rio, et certaines sont très loin, comme União da Ilha do Governador par exemple, qui est située sur l'île de Governador (oui, comme son nom l'indique). Je n'y suis d'ailleurs jamais allée alors que j'adore cette école... Mais alors, il y a du nouveau cette année, c'est que Portela a invité 5 de ces écoles dans sa quadra [2] et nous avons donc pu en profiter.
 
Extrait de Salgueiro dans la quadra de Portela

C'est génial, ils seront concurrents dans le sambodrome, mais ils font la fête ensemble avant de s'affronter. Un peu comme pour les clubs de foot, il ont des T-shirts pour identifier dans quelle école ils jouent. Il y en a qui jouent partout et qui changent juste de T-shirt au cours de la soirée ! :o)
 
Nous nous intéressons de très très près aux baterias (percussions), mais l'école a plusieurs autres "alas" (sections) qui composent le défilé.

[1] Portela bien sûr, parce que nous avons été invités par Portela pour défiler. Mais avant d'avoir le costume entre les mains, il n'y a rien de sûr et rien n'est gagné d'avance...
[2] Quadra : c'est le QG et le lieu de vie de l'école. Il y a un immense espace pour les répétitions, une grande scène pour les shows, des salles de classe, un centre social, des bureaux, des locaux de stockage, une buvette, une cuisine,... Bref, tout pour rencontrer la communauté (comunidade) et préparer le carnaval.




vendredi 14 février 2014

Extrait du carnaval de Toulouse 2013

Le carnaval fait le bonheur des petits et des grands... 

Un petit extrait du carnaval de Toulouse 2013? Histoire de se remettre en jambes et de passer au carnaval 2014! C'est partiiii!


Un Toucan géant véloporté et la bateria de Blocodaqui 
avec ses instruments illuminés dans la ville rose

Le carnaval 2014 se prépare, aussi bien à Rio qu'à Toulouse ! Et cette année, nous serons de nouveau à Rio, ravis de partager cette expérience enrichissante via ce blog. 

vendredi 5 avril 2013

Préparation du carnaval de Toulouse du 5 avril 2013

RIO
Quand le carnaval bat sont plein à Rio, le blog se met dans un profond sommeil...
Sur quelques jours, c'est la fête! Et au fur et à mesure, trouver les mots devient de plus en plus difficile. Tout le monde participe au carnaval : petits et grands. Dans le sambodrome, tout est toujours aussi magnifique!

Dans la rue, nombre de gens se retrouvent avec un petit déguisement : par exemple, avec les oreilles d'un quelconque animal sur la tête. Ce qui fait que je n'ai pas résisté à acheter un petit zigouigoui pour me fondre dans le foule.

TOULOUSE
De retour en France, c'est difficile d'oublier toute cette aventure. On a envie de ramener le soleil, la chaleur humaine et de partager toutes les belles choses qui font que le carnaval est une réussite.

 
Début du projet : l'emplacement

Alors, nous nous sommes lancés dans la construction d'un char à Blocodaqui! Au départ, il s'agissait de faire un petit char simple, presque symbolique. Mais en cours de route, Thomas et Julie ont motivé tout le monde pour faire un char digne de ce nom. Leur enthousiasme nous laisse sans voix... C'est ouaaaaaoooohh!




Thomas et Julie en pleine action


Thomas s'est donc lancé dans la conception d'un char porté par 3 vélos et qui portera notre mascotte : le Toucan! Il a dirigé et conçu le projet de A à Z. Julie, quand à elle, toujours fidèle au poste, a dirigé la réalisation artistique des travaux de A à Z.

Pas facile tout ça, sachant qu'on partait de rien... Je parle du point de vue connaissances en réalisation de chars. On partait d'une forte motivation pour la préparation du carnaval de Toulouse!!!

  Et au final ça donne ça :

Premier essai

 
Le toucan est prêt à prendre son envol
Conception du sac pour chaque sambiste

VENEZ NOUS VOIR!!!! VENEZ DÉGUISÉS!!! VENEZ VOUS AMUSER!!
Le carnaval de Toulouse, c'est tout un programme, avec 26 chars!!!.....



 
 




  

vendredi 22 février 2013

Les moyens de transport à Rio

Rio est une très grande ville. Les distances peuvent être vite très longues. Toujours est-il qu'à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, il est toujours possible de trouver assez facilement un moyen de transport.

 

A pied

Il faut aller à pied pour admirer certains trottoirs de Rio.


Ça tombe bien, ici on marche beaucoup, il vaut mieux avoir de bonnes chaussures. Les trottoirs ondulés de Copacabana sont bien connus des touristes, ils sont sur tous les souvenirs. Nous n'en parlerons même pas ici (euh!?!). Hum, passons.
Il faut savoir que suivant les quartiers, les dessins peuvent varier et surprendre le piéton. On regarde forcément où on met les pieds quand on marche : alors c'est agréable de "trotter" sur une décoration originale. Ça fait passer le temps...

 Sur le trottoir qui longe la quadra de l'école de samba Vila Isabel, le piéton arpente un trottoir musical avec des notes de musique qui s'étendent sur plusieurs dizaines de mètres. On peut s'amuser à lire les notes en marchant (si on va dans le bon sens). Mais un vendeur de friandises peut s'installer au-dessus de certaines notes, ce qui coupe court à la lecture. C'est un exercice qui peut être drôle, mais ça perturbe forcément la marche.


 Rio est une ville aux mille contrastes. On peut trouver tout et son contraire, comme ce paysage désolant près duquel nous sommes passés dans le fameux quartier de Lapa à une heure avancée de la nuit après le passage des fêtards. Il n'y a pas d'illustration de ce désastre. Personne n'a envie d'en garder un souvenir.

Ici, on jette facilement tout et n'importe quoi par terre. Et quand tu vois quelqu'un faire l'effort de jeter quelque chose dans une poubelle, ça fait vraiment plaisir... C'est vrai qu'il y a toujours quelqu'un qui va récolter les canettes ou nettoyer les rues, mais quand même! Un jour j'ai montré mon étonnement à ce sujet : mon interlocuteur n'a rien trouvé de mieux que de me faire une démo en se débarrassant illico de sa canette vide par terre pour me montrer qu'elle allait être ramassée dans la minute. Mais bon, pari perdu, le groupe a bougé et je n'ai pas vu la suite de la démo...

 

A vélo

Pas encore testé : il va falloir revenir! :o)
Les vélos en libre service se nomment 'Bike Rio', l'équivalent du 'Vélib' parisien ou du 'Vélo Toulouse' en version carioca. Il y a des pistes cyclables le long de la plage : donc c'est tout plat! Par contre, je ne me hasarderai pas à faire du vélo sur la route, c'est beaucoup trop dangereux!

 

En bus

Il y a d'innombrables lignes de bus à Rio. Il est possible d'aller très loin, et assez rapidement en prenant un ou deux bus. Assez rapidement parce que certains chauffeurs conduisent comme de vrais pilotes de course! C'est un peu moins vrai maintenant qu'il y a quelques années, mais ici on comprend très vite à quoi servent les mains courantes...
Dans la plupart des bus, il y a un receveur à qui on donne la monnaie. Oublie les tickets. Une fois la porte fermée, il vaut mieux s'accrocher. Et pourtant, plus on est secoué, mieux on dort dans un bus. On berce bien les bébés pour les calmer et les faire dormir, n'est-ce pas? C'est à se demander si les bus de Rio n'ont pas le même effet soporifique. En tout cas, des copains ont raté leur arrêt parce qu'ils dormaient profondément sur le trajet du retour...

En van

Les vans sont des mini-bus d'une quinzaine de places. Ils ont les mêmes numéros et les mêmes trajets que les bus officiels. En général ils sont un peu plus chers, mais très pratiques la nuit quand les bus se font plus rares.
Ça peut être assez folklorique de prendre le van:
- Une fois tu peux te retrouver avec des jeunes qui ont fait la fête et qui chantent en chœur et à tue-tête sur le trajet : c'est assez joli et inattendu.
- Une autre fois, tu peux te retrouver avec un chauffeur ultra-lent qui guette le moindre sursaut d'un client potentiel à chaque coin de rue, le tout animé par une musique romantique étrangement assortie au chauffeur. Déjà peu énergisante, la musique avait l'air ralentie par rapport à sa version originale.
- Tu peux aussi te retrouver avec un van qui a "automatisé" sa porte coulissante d'une drôle de manière. La porte étant ouverte, le chauffeur accélère puis ralentit en douceur sans s'arrêter, avec une dextérité telle que la porte avait l'air de se fermer automatiquement. Ça fonctionnait de la même manière à tous les coups, et cela nous amusait bien à chaque arrêt! Il nous en faut peu...
- Il y a aussi les vans qui ont un humour approximatif, comme celui qui se sert du haut parleur du van pour diffuser un enregistrement de gens qui hurlent et qui rigolent en guise de klaxon pour faire peur aux piétons (les vans ont en général un message pré-enregistré qu'ils diffusent sur un haut parleur à chaque fois qu'ils croisent les gens).

En métro

Dans le métro, pas de receveur comme dans les bus. C'est normal. N'oublie pas ton ticket!

Pour les férus de batucada que nous sommes, cette affiche a fait TILT!

Dans les rames du métro, comme partout, la clim est présente même quand il pleut ou qu'il ne fait que 25°. 

Dans les rames neuves ultra-modernes, la communication entre les rames est tellement large qu'on peut voir à perte de vue, enfin, seulement jusqu'à la dernière rame. Et plus la peine de se tordre le cou pour lire la carte : les stations sont affichées avec des petits points lumineux. Il y a même une petite flêche pour indiquer le sens de circulation. La classe!

En taxi

Les taxis sont très faciles à reconnaitre! Ceux de Rio sont jaunes avec un trait bleu. Il y en a partout. Pour en prendre un, il suffit de lever le bras, presque comme dans les films. Rares sont les endroits où il faut attendre longtemps pour en trouver un, même en pleine nuit.

En train

C'est un peu l'équivalent du RER parisien. Les trains parcourent de longues distances et les fréquences sont impressionnantes. Nous n'avons jamais attendu un train plus d'une dizaine de minutes.

Dans le train il y a une multitude de vendeurs à la sauvette. Tu peux faire ton marché tout en restant assis : de quoi grignoter (chips, chocolat, glaces, ...), des boissons (de l'eau, de la bière, des sodas...), divers objets (DVD, porte-clés, peluches ...).


Comme pour le métro, tu peux tomber sur des wagons tout neufs ultra-modernes, comme sur de vieux wagons tout en alu qui font tcha-tchack djum-djum et qui te secouent dans tous les sens. T'as l'impression d'être dans un film quelques années en arrière mais ça a son charme. Et pourtant, curieusement ce n'est pas un coin à touristes.

mercredi 6 février 2013

Au contact des brésiliens

Allons au contact des brésiliens, et particulièrement au contact des cariocas (habitants de Rio), parce que c'est là que nous sommes.



Avant tout, il est important de souligner qu'il n'y a aucune généralisation à en tirer. Comme partout, tout dépend de l'endroit où tu vas et des gens que tu croises ici et là. Il s'agit tout simplement d'un récit parmi tant d'autres... D'autant plus qu'ici, je dis souvent qu'on peut toujours trouver tout et son contraire. L'utilisation de la première personne du singulier sera donc de mise. Ouaip!
Voyager permet d'aller à la rencontre d'autres cultures, d'autres façons d'être, d'autres façons d'aborder la vie. :o) Bon, je ne vais pas me lancer dans des études compliquées, je vais juste me contenter de partager certains moments.

Présenter ses amis ou ses connaissances semble important et très courant ici. Seulement, il faut connaitre une personne un minimum avant qu'elle ne te présente à quelqu'un. Il ne s'agit donc pas en principe de présentations à la sauvette du style "Ah, tiens, truc je te présente machin" et puis plus rien. Non, non, quand j'ai recroisé des personnes qui m'ont été présentées une semaine avant, elles avaient l'air contentes de me revoir. Certaines d'entre elles m'ont fait de vraies accolades comme si on se connaissait depuis très longtemps et qu'on ne s'était pas vus depuis des années! On s'y habitue vite, il n'y a pas à dire, ils peuvent être très chaleureux : c'est leur façon d'être.  Ceci dit, je navigue dans les fêtes et les écoles de samba. Je ne sais pas s'ils réagissent de la même façon au boulot! Ha!ha!ha!
En tout cas, on dit souvent : "les amis de mes amis sont mes amis", ici c'est tout à fait perceptible.

Il y a aussi les gens que tu croises et avec qui tu peux tchatcher d'un sujet ou d'un autre. Il suffit de lancer la conversation et c'est parti. Bon, conversation c'est peut-être un bien grand mot, mais c'est assez facile de discuter un brin avec quelqu'un sans maitriser toutes les subtilités de la langue. J'ai déjà tchatché avec les voisines de palier. Alors que cela ne fait guère que 3 semaines que je suis là. Elles connaissent le propriétaire et l'appellent par son prénom, c'est d'usage.


Ceci dit, comme je le disais précédemment, on peut trouver tout et son contraire. Il y a des gens que tu n'as pas envie d'approcher de moins d'un mètre, tellement il ont un regard trop méchant (en même temps, ils ne sont pas vraiment méchants, ils font juste leur travail). Par exemple, quand un agent de sécurité ne veut pas que tu franchisses une barrière, il vaut mieux faire demi-tour sans rien demander d'autre, même pas ton chemin. Par contre, si tu l'as déjà croisé et qu'il te reconnait et qu'il est gentil (ça fait beaucoup!), il te fait carrément la bise à chaque fois, il t'ouvre la barrière et t'aide à repartir en toute sécurité. Bon, d'accord, nous n'en avons connu qu'un comme ça. Et cette année, on ne l'a pas croisé. En général quand tu demandes ton chemin, si la personne ne peut pas te répondre, elle te confie à quelqu'un d'autre. Il arrive même que la personne t'accompagne jusqu'à ce qu'elle soit certaine que tu retrouves facilement ta route. cela se passe dans une aussi grande ville que Rio! C'est carrément sympa!

Certaines personnes que tu croises (des vendeurs, des restaurateurs ou autres) peuvent te reconnaitre d'une année sur l'autre! et demandent gentiment de tes nouvelles. Et pourtant, encore une fois, Rio est une très grande ville. Le plus fort, c'est que cette année, un vendeur d'instruments nous a reconnus et nous a rappelé la taille de ce que nous lui avons acheté l'année précédente, alors que nous avions nous-mêmes un doute sur la question.

Tout ça pour dire qu'on nous explique bien les choses depuis qu'on est tout petit : il y a des méchants et des  gentils. Après, il faut se débrouiller pour tomber toujours sur les gentils. Sinon on se croirait en plein cauchemar, non?

C'est cooooool!! Les brésiliens que nous croisons sont des gens plutôt attachants! Et c'est l'une des principales raisons qui fait de ce voyage est un beau voyage!

La vidéo qui suit montre une roda de samba dans une paillote en bord de plage. Il y avait là un groupe d'amis, des amis des amis, des nièces d'amis... Tout le monde se connaissait : on entend tchatcher et rire, sur un fond de bonne musique... Soirée très sympa! Au point qu'on oublie vite les méchants! :o)